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Syndrome de Lima : Quand le ravisseur s’éprend de sa victime

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Si vous connaissez le syndrome de Stockholm, sachez qu’il existe un autre phénomène inverse. Il s’agit du syndrome de Lima. Il est défini comme un processus psychologique dans lequel le ravisseur éprouve de l’empathie envers sa victime. Une situation qui rappelle celle du syndrome de Stockholm avec une inversion des rôles entre agresseur et agressé.

Syndrome de Lima : Origine 

Ce syndrome est né suite à une prise d’otages survenue en 1996 dans la capitale péruvienne Lima. Les faits se sont déroulés lors d’une cérémonie organisée à l’ambassade du Japon au Pérou. Ils étaient près de 500 personnes en tout séquestrés par le Mouvement Révolutionnaire Tupac Amaru (MTRA). Ceux-ci revendiquaient la libération des militants emprisonnés.

une prise d'otages Lima

Le siège de l’ambassade a duré 126 jours, au cours desquels ravisseurs et victimes ont cohabité. Durant le siège, au lieu de montrer une certaine violence et agressivité envers les otages, les militants étaient plutôt à leurs petits soins et échangeaient beaucoup avec eux. De nombreux otages ont même été libérés pour éviter qu’ils ne se blessent dans un raid de l’armée.

 

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Que disent les scientifiques ?

C’est après cet épisode incompréhensible et difficile à expliquer qu’est né le syndrome de Lima. Le psychothérapeute Rodolphe Oppenheimer propose une définition :« C’est un processus psychologique durant lequel les ravisseurs éprouvent de l’empathie envers leurs otages, devenant même sensibles et réceptifs à leurs besoins et revendications ».

Après la prise d’otage de 1996, les psychologues ont tenté d’expliquer le phénomène. La jeunesse et le manque d’expérience des ravisseurs, le manque de conviction, la durée de la prise d’otage et accessoirement le nombre d’otages ; ces éléments étaient pris en considération à l’époque.

Robert Oppenheimer ayant étudié le sujet a établi deux principales raisons qui pourraient expliquer un tel comportement chez les ravisseurs. Il estime que l’éducation reçue par le ravisseur peut en être la base. En effet, une personne, à qui l’on a inculqué les valeurs altruistes portées sur le respect de l’autre, est susceptible de développer un tel sentiment. L’autre raison serait la naissance d’un sentiment amoureux vis-à-vis d’un otage.

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