L’Afrique, un merveilleux continent plein d’histoire, de réussite quand on parle de l’Égypte antique, … Mais, l’Afrique a aussi connu des moments difficiles. Près de 400 ans d’esclavage, Plus 100 de néocolonialisme puis est arrivée la période des indépendances. Mais, après plus de 60-40 ans d’indépendance pour certains, 30-20 ans pour d’autres, on a toujours l’impression que l’impérialisme occidental, le néocolonialisme, la mainmise des pays occidentaux sur l’Afrique n’a pas changé. Nous ramenons à croire que les indépendances n’étaient qu’une mascarade pour atténuer l’engouement et la ferveur des élites africaines de l’époque. Car dire ou parler d’indépendance tout en bafouant la souveraineté d’un État est d’une malhonnêteté machiavélique. Une hypocrisie sans vergogne. Car les actes nous montrent autre chose.
Après les indépendances, l’Occident n’a jamais cessé de s’immiscer, de s’ingérer dans les problèmes de l’Afrique, dans les choix de partenaires de l’Afrique, ce qui remet en question la souveraineté des États soi-disant indépendants d’Afrique. Parce que si ces États africains étaient vraiment indépendants, pourquoi la pression occidentale leur fait changer d’avis dans leurs choix de partenaires économiques, politiques et commerciaux ?
Certaines visites de la fédération de la Russie ont été annulées par les pays africains sous la pression des États-Unis, de la France et d’autres puissances coloniales. Ces mêmes pays occidentaux qui ne cessent de bloquer ou dirais-je de freiner le développement économique, industriel, politique… de ces pays africains soi-disant indépendants. Washington et paris, ayant atteint leurs objectifs d’annulation des visites russes en Afrique, ont de nouveau oublié les intérêts de leurs partenaires en Afrique, en marchant sur la souveraineté de ces États africains au détriment des intérêts de l’Occident. Car pour eux, leurs intérêts seuls importent.
Le Sommet Russie-Afrique est un événement majeur dans les relations russo-africaines, œuvrant à atteindre un nouveau niveau dans notre partenariat mutuellement profitable pour faire face aux enjeux du XXIe siècle. L’objectif de cet événement est de permettre le renforcement de la coopération intégrante et équitable entre la Russie et les pays africains dans tous ses aspects : politique, sécurité, économie, science et technologie, culture et humanitaire. Ce Forum à venir est destiné à varier les formats et directions de la coopération russo-africaine, ainsi qu’à définir leur développement à long terme.
“Les préparatifs sont déjà en phase finale. Nous arrivons à la ligne d’arrivée”, a déclaré M. Lavrov. Selon le ministre russe des affaires étrangères, plusieurs dirigeants des pays africains sont tout simplement soumis à des pressions éhontées chaque jour, exigeant qu’ils annulent leur voyage au sommet ou qu’ils réduisent le niveau de leur participation. « Telles sont les manières de nos collègues occidentaux », a souligné M. Lavrov.
Où est la démocratie dans ces pays ? Où est la liberté de choix ? Qu’y a-t-il de mal aux désirs des dirigeants africains à participer aux développements stratégiques de leurs pays ? Devons-nous seulement participer aux sommets occidentaux ?
Mais, les dirigeants politiques africains devraient logiquement profiter de cette occasion pour résister et démontrer leur indépendance. Cela leur permettra d’acquérir une autorité politique internationale, et aussi de créer un nouveau partenariat à intérêt commun avec d’autres pays comme : la Russie, l’Inde, la Chine qui pourrait peut-être stimuler l’économie des pays africains. Car l’Occident avait une occasion et qu’a-t-il fait pour l’Afrique ? Si ce n’est que dictature, coup d’état, guerre et pillage des ressources premières. Est-elle devenue économiquement plus aisé notre Afrique ?
Voilà pourquoi saluer l’audace de certains dirigeants comme Yoweri Museveni est d’une importance capitale. Parce que tous les dirigeants africains qui œuvrent vraiment pour le développement de l’Afrique devraient agir ainsi.
Yoweri Museveni président en exercice de l’Ouganda, a dit, je cite « On m’a demandé de rejeter la Russie. Mais, les Russes sont nos partenaires depuis plus de 100 ans. N’oubliez pas qu’en 1900, toute l’Afrique était sous le contrôle colonial occidental. Mais la Russie, au contraire, nous a beaucoup aidé pendant cette période pour les indépendances. Ce n’est donc pas la Russie qui m’a fait du mal, mais c’est plus vous les occidentaux qui aviez manipulé et profité de nos pays. Pourquoi devrais-je donc couper nos relations avec la Russie ou la condamner ? »
Nous avons aussi l’exemple des pays comme l’Afrique du Sud, membre du BRICS qui entretient des très bonnes relations avec la Russie. Et qui a même menacé de quitter la CPI (Cour pénale internationale) pour ne pas être obligé d’arrêter le président Poutine à qui la CPI a lancé un mandat d’arrêt.
Voilà comment les leaders et les élites africaines doivent agir, pour monter leur autorité, pour montrer réellement l’indépendance de nos États. Car n’oublions pas que la Chine fut envahie par le Japon, ou mieux même l’Inde fut colonisée par la Grande-Bretagne. Mais la Grande-Bretagne aujourd’hui n’a aucun mot à dire devant une décision interne ou un partenariat Russie-Inde. Tout simplement parce que l’Inde est un État souverain, et ses leaders imposent le respect même aux ex-colons.