Mis en avant dans diverses réalisations sur nos écrans, le syndrome de Stockholm est un phénomène psychologique. Il est défini comme une situation paradoxale dans laquelle une victime éprouve un sentiment d’empathie envers son bourreau. Voici ce qu’il faut savoir sur ce sujet.
Syndrome de Stockholm : Origine du terme
Le nom Stockholm est bien sûr en référence à la capitale suédoise. Le 23 août 1973, Jan Erick Olsson et son ami Clark Olofsson commettent un braquage de banque. Durant les six jours du braquage, les deux scélérats prennent en otage six personnes. Plus tard, lors du procès, certains otages refusent de témoigner contre leurs ravisseurs et d’autres vont jusqu’à les défendre.
Le terme est une invention de Niels Bejerot, est un criminologue, psychiatre qui a posé les bases du phénomène suite au braquage de 1973. Le docteur Franck Ochberg, psychiatre américain, définira les mécanismes qui définissent ce phénomène psychiatrique, quelques années plus tard.
Trois manifestations précises permettent de diagnostiquer le syndrome de Stockholm chez un individu, selon Franck Ochberg
1- Confiance et l’empathie de l’otage envers son ravisseur : au lieu de craindre le hors-la-loi, la victime se sent plutôt en sécurité dans cette situation. La victime comprend dans ce cas les actes de son bourreau.
2-Les gestes positifs du ravisseur envers son otage : le ravisseur instaure un climat de confiance entre lui et sa victime. Au lieu de les terroriser, le malfrat veille au petit soin de sa victime
3-L’hostilité des victimes envers les forces de l’ordre : ce dernier critère n’est qu’une conséquence des deux premiers. La victime se met à défendre le criminel.
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Cependant, le syndrome de Stockholm n’est pas considéré comme une maladie mentale. Pour la psychologue Johanna Rozenblum, “c’est un mécanisme de défense et d’adaptation, une façon inconscience de redessiner la réalité pour échapper à l’effroi.”
Il faut savoir qu’il existe un phénomène inverse appelé Syndrome de Lima. Dans ce cas, c’est le ravisseur qui éprouve de l’empathie pour sa victime et quelques fois des sentiments amoureux. Nous y reviendrons dans un prochain billet.