Ce lundi 24 octobre 2022, débute une année académique nouvelle à l’Université de Lomé. Plusieurs représentants des étudiants, connus sous le nom de délégués généraux, ont livré à chaud leur mot de bienvenue et d’encouragement aux étudiants. Par la même, le Délégué Général du grade Doctorat de l’Université de Lomé, le sieur TCHACORICO Ismaïlou, doctorant en Anthropologie, s’est entretenu avec l’équipe d’Operon.
La rentrée académique a démarré ce lundi 24 Octobre 2022. Quels sont vos mots à l’endroit de tous les doctorants de l’Université de Lomé ?
Oui merci beaucoup cher ami pour cet interview que vous m’accordez et merci beaucoup à toute l’équipe de Operon…Oui, cher ami, ça serait une grave erreur de ma part, si à l’entame de mon propos, je ne prenais pas le soin de réitérer mes profondes gratitudes à mon électorat, ceux et celles qui ont osé me faire confiance et me confier le devenir de leur parcours doctoral.
Je voudrais donc, hic nunc , rassurer tous les doctorants de tous les bords de l’Université de Lomé que TCHACORICO Ismaïlou alias Rico est un homme de promesse et que conformément aux promesses que j’ai contracté auprès d’eux dans les prolégomènes de mon élection en Février 2022, je ne ménage depuis lors, aucun effort en vue de meilleures conditions d’études doctorales à l’Université de Lomé. Merci !
Quel est votre engagement personnel en tant que Délégué Général du Grade Doctorat de l’Université de Lomé ?
Oui cher ami, vous savez, sans vous mentir, les doctorants de l’Université de Lomé sont très courageux, ce sont réellement de braves gens, parce qu’il a fallu que je devienne <Délégué général du Grade Doctorat de l’Université de Lomé> pour comprendre que de sérieux problèmes gangrènent le Grade Doctorat de l’Université de Lomé, mais à vue d’œil, tout se passe comme sur des roulettes, comme si les études doctorales s’y passaient dans les meilleurs conditions qui soient.
Je voudrais donc profiter de votre antenne pour rendre hommage à tous les doctorants de l’Université de Lomé, qui malgré les difficultés que je sais qu’ils vivent, ont toujours fait montre de civisme et de beaucoup de patience, et ont toujours été ouvert pour un dialogue pacifique sans macron-pennisme.
S’il ne tenait qu’à moi, les doctorants de l’Université de Lomé devraient être décorés pour leur sens du civisme, de la citoyenneté et du patriotisme. Tout cela pour vous dire que certaines conditions d’études doctorales à l’Université de Lomé sont tout simplement inadmissibles.
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Par honneur au Grade Doctorat de l’Université de Lomé que je représente, je pense que c’est un devoir pour moi de m’abstenir d’étaler les problèmes de mon Grade ici, et puis n’est-ce pas que <le linge salle se lave en famille> ? Cela dit, je vais quand même donner un petit exemple caricatural pour illustrer le cri de cœur de mes collègues doctorants, en occurence, le problème des SRU (Structure de Recherche Universitaire).
Il y a quelques jours, j’ai suivi avec beaucoup d’intérêt et en même temps avec beaucoup de désolation, un débat entre mes collègues doctorants sur justement la question de l’opérationnalité des SRU à l’Université de Lomé. Au fait, le statut quo que nous constatons actuellement à l’Université de Lomé dans le cadre des études doctorales est que la Thèse se résume à un va-et-vient entre le doctorant et son Directeur de Thèse, en tout cas, c’est comme ça que moi je dessine les choses dans ma tête, sur la base tous ce que j’ai pu écouter ici et là lors de ma campagne pour devenir <Délégué général du Grade Doctorat>.
Pour vous dire cher ami que, pour le moment, nous ne voyons pas encore une synergie d’actions entre ces SRU pour l’organisation de manifestations scientifiques permettant aux doctorants d’évaluer régulièrement entre eux leurs travaux de recherche et de les vulgariser ensuite, pourtant, il est écrit quelque part dans la charte doctorale de l’Université de Lomé et dans la convention d’études doctorales de l’Université de Lomé que les SRU ont un rôle prépondérant à jouer dans la formation doctorale des étudiants en Thèse.
En effet, tout comme les unités d’enseignement dans les parcours Licence et Master, les SRU doivent en tant normal, organiser régulièrement des séminaires de formation doctorale, pour renforcer les compétences académiques des doctorants, mais lors de ma campagne pour mon élection, j’ai rencontré des doctorants qui m’ont dit que depuis qu’ils sont inscrits en Thèse, ils ne connaissent même pas les chercheurs qui composent leur SRU d’attache, à la limite, ils ne connaissent souvent que le Directeur de la SRU qui, dans la majorité des cas, est souvent leurs directeurs ou leurs directrices de Thèse.
Je m’arrête là pour le moment cher ami, je pense que je me suis assez noyé comme ça. Merci !
Que doit faire un.e étudiant.e qui voudrait poursuivre ses études doctorales à l’Université de Lomé ?
Oui.. alors cher ami…un processus particulier structure l’inscription en Thèse à l’Université de Lomé, pour les doctorants primo-arrivants. D’abord, la Présidence de l’Université de Lomé émet un appel à candidature pour chacune des trois écoles doctorales.
À partir de là, le candidat postule au sein de l’école doctorale qui héberge sa faculté ou à son établissement de provenance. Après des comités scientifiques selon les écoles doctorales, sont mis en place pour évaluer la qualité des candidatures et sortir une liste définitive et officielle des doctorants autorisés à s’inscrire à la DAAS.
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Si votre nom ne figure pas sur l’une des listes que les comités scientifiques doivent envoyer à la DAAS, vous ne pourrez pas vous inscrire, et entre autres critères d’admissibilité, vous devez avoir au moins une moyenne générale de soutenance en Master de 12/20 et avoir un projet de recherche doctorale de qualité. Voilà un peu, de manière un peu ramassée, comment les inscriptions se déroulent pour les doctorants primo-arrivants à l’Université de Lomé.
Quelles sont les difficultés que ces doctorants primo-arrivants doivent faire face ?
Oui cher ami… à ce stade, le principal défi reste la capacité à pouvoir réunir les 305. 000 F.CFA exigés comme frais de scolarité doctorale pour seulement la première année de Thèse.
Quel est le rôle que joue le collège des délégués généraux du Grade Doctorat de l’Université de Lomé, et comment les doctorants peuvent-ils en être des bénéficiaires ?
Vous savez, S.E.M le Ministre, Prof. KOKOROKO Dodzi a eu le sagesse d’institutionnaliser le collège des délégués généraux au sein des trois Grades de l’Université de Lomé, ce qui fait que les délégués généraux ont maintenant une certaine autorité et une certaine légitimité à pouvoir réellement représenter leurs pairs auprès des autorités universitaires et gouvernementales, et à pouvoir véritablement porter auprès de ces instances, les problématiques qui scandent les parcours académiques des étudiants.
Ainsi, pour ce qui concerne les doctorants, mon Adjoint Nyadeva K. E. Ariel et moi, nous avons le devoir d’assister nos pairs lors des processus d’inscription, lors des différentes manifestations scientifiques, lors des points de Thèse, ce, sans compter nos efforts parallèles en vue de certaines réformes pédagogiques et scientifiques au sein du Grade Doctorat. Outre tout cela, mon adjoint Nyadeva et moi, nous servons de cordon ombilical entre les autorités universitaires et les doctorants dans la transmission d’informations utiles à temps et en heure aux doctorants.
À ce propos, toute suite après mon élection, j’ai créé deux canaux Telegram : <Le canal Voix des Doctorants> pour le déroulement des communications scientifiques tous les vendredis à 19h et le < Canal du grade Doctorat de l’Université de Lomé>, où est publiée toute information concernant l’Université de Lomé et toute autre information utile et d’ordre général.
L’Université de Lomé fait peau neuve. Amphis, terrains, reposoirs, etc… Quel regard portez-vous sur ce changement ?
Oui.. il est indéniable que notre Université est forcée d’épouser depuis quelques années, la vision de son nouveau chef, S.E.M le Ministre, Prof. KOKOROKO qui depuis au moins 2018, a montré, et démontré qu’il est résolument porteur d’une vision devant, d’ici une dizaine d’années, hisser l’Université de Lomé parmi les Top 100 des meilleures universités du Monde.
Alors, je ne peux qu’à ce jour, réitérer mes vibrantes félicitations et ma profonde gratitude à S.E.M Le Ministre, Prof. KOKOROKO Dodzi pour les multiples réformes qu’il a opéré depuis sa nomination à la tête de notre prestigieuse université, cela, même si des esprits encore sombres et d’une naïveté saisissante continuent de s’offusquer et s’entêtent à ne pas reconnaître que ce Monsieur est venue à juste titre, apporter de la Lumière à la nation togolaise, mais bon…<Que les morts enterrent leurs morts> Matthieu 8 : 22.
Je constate que les lignes de la Bible ne sont pas étrangères à Rico, pourtant Rico serait musulman, vous confirmez ?
Oui cher ami le Noble Coran dit : « Ô gens du Livre, vous ne tenez sur rien, tant que vous ne vous conformez pas à la Thora et à l’Évangile et à ce qui vous a été descendu de la part de votre Seigneur. » Sourate 5, Verset 68. Ainsi, un chrétien qui se dit être pieux ou qui pense être de ceux que le Christ appelle dans l’Évangile <les Docteurs de la Loi>, mais qui ignore le contenu du Coran, doit savoir qu’il est encore à un stade embryonnaire de la science de Dieu. Même chose pour un musulman qui croit détenir la science de Dieu, mais qui ignore la Thora de Moïse et l’Évangile du Christ.
Merci Rico pour ces précieux enseignements
Je m’incline cher ami.
Une dernière question.. dites-nous les avantages de faire une Thèse de Doctorat ?
Oui cher ami. Vous savez que le Doctorat est le diplôme le plus élevé, et quand vous vous présentez dans un service quelconque avec votre Doctorat en main, d’abord, ça vous donne un titre honorifique, en plus d’une rémunération optimale que vous pouvez espérer par rapport à vos collègues qui peut-être viendront avec un Master ou avec une Licence en main.
Au-delà, le Doctorat vous permet après d’entrer au CAMES si vous avez la chance d’être recruté par l’Université après votre soutenance, et donc quand vous entrez au CAMES, avec un peu d’efforts, vous pourrez devenir de grands Professeurs d’universités comme le Prof. KOKOROKO, le Prof. Tsigbé, le Prof. Batchana, le Prof. Nubukpo, le Prof. Akodah, pour ne citer que ceux-là.
Un mot de fin…
Comme mot de fin, je vais juste paraphraser le denier vers de notre hymne national en ces mots : <Doctorant.e, vient, bâtissons la Cité>. C’était TCHACORICO Ismaïlou Alias Rico, Le délégué général du grade Doctorat de l’Université de Lomé, au micro de l’équipe de reportage de Operon.