L’éducation est la force la plus puissante au monde. Elle crée des connaissances, renforce la confiance et élimine les obstacles aux opportunités.
Pour les enfants, c’est leur clé pour ouvrir la porte à une vie meilleure. Cependant, c’est une triste réalité de notre monde d’aujourd’hui que des millions d’enfants ne recevront jamais cette clé. Ils sont destinés à rester enfermés dans des cycles de désavantage et de pauvreté.
Malala Yousafzai a le mieux décrit cette situation déchirante lorsqu’elle a dit : « Dans certaines parties du monde, les élèves vont à l’école tous les jours. C’est leur vie normale. Mais dans d’autres parties du monde, nous manquons d’éducation… c’est comme un cadeau précieux. C’est comme un diamant ».
Tous les enfants méritent de recevoir le « don précieux » de l’éducation. Nous avons promis de le leur donner. Il est temps de le livrer.
Pour remettre les 263 millions d’enfants actuellement non scolarisé ; Pour s’assurer que les 130 millions d’enfants qui atteignent actuellement la 4e année sans acquérir les compétences de base en lecture et en mathématiques, deviennent maîtres des deux ; Pour empêcher les filles d’être exclues ou mariées précocement.
À l’heure actuelle, une fille de moins de 15 ans est mariée toutes les 7 secondes. Elle devrait commencer une nouvelle année scolaire, et non commencer une nouvelle vie de désavantage.
Cependant, au lieu d’agir rapidement pour faire face à cette crise, nos efforts ralentissent. Les dollars de développement consacrés à l’éducation ont diminué au cours de la dernière décennie, passant de 13 % à 10 % depuis 2002.
Le défi ne devient pas non plus plus facile. Deux milliards d’emplois seront perdus à cause de l’automatisation d’ici 2050. L’accès à une éducation de qualité sera donc encore plus critique pour préparer les jeunes aux défis d’un monde en mutation.
Une vision de la façon de créer une génération apprenante s’impose. Ce ne sera pas facile à réaliser. Mais cela peut être fait.
Nous savons que cela est possible car un quart des pays du monde sont déjà sur la bonne voie. Ces 25 % des meilleurs livrent déjà. Ils améliorent rapidement leur système éducatif et dotent leurs enfants des compétences dont ils ont besoin pour l’avenir.
Ce que nous devons faire maintenant, c’est concentrer davantage d’efforts sur les 75 % de pays restants qui n’ont pas encore atteint la cible. Dans ces pays, les acteurs du développement se doivent d’augmenter considérablement les investissements dans les systèmes éducatifs pour améliorer à la fois la disponibilité de l’éducation, mais tout aussi important, la qualité de l’éducation.
Il s’agit de mettre les résultats au premier plan. Les systèmes éducatifs performants doivent investir dans ce qui fonctionne.
Deuxièmement, l’innovation. Nous devons développer des approches nouvelles et créatives. Les systèmes éducatifs doivent innover plutôt que simplement répliquer.
Troisièmement, l’inclusion. Nous devons atteindre jusqu’au dernier enfant. Les pauvres, les victimes de discrimination, les filles et les personnes confrontées à de multiples désavantages.
Il s’agit notamment de mobiliser davantage de ressources nationales pour l’éducation. Et en mobilisant davantage de soutien de la part de la communauté internationale — gouvernements, institutions financières, entreprises et philanthropes.
Dans les pays en développement, c’est encore mieux quand on pense au rôle que l’éducation peut jouer dans l’autonomisation des filles.
L’éducation équivaut à une vie meilleure. L’accès à un travail décent, à de meilleurs résultats en matière de santé et de vie, et à la dignité qui découle de la capacité de connaître et de défendre vos droits humains.
Les dirigeants entreprendront les réformes nécessaires et investiront davantage de ressources aux bons endroits. En travaillant de cette manière, nous pouvons déclencher des cycles vertueux de réformes, d’investissements et de résultats.
Les arguments en faveur de l’éducation sont incontestables et nous n’avons pas de temps à perdre. Des millions d’enfants et de jeunes dans le monde ne peuvent plus attendre.
Par Gilles LAWSON
